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mardi 15 décembre 2009

Un peu d'art dans ce monde de brute !


La peinture haitienne trouve ses différences dans la diversité des peuples qui ont fait son histoire, les haitiens n’ont pas été les premiers peintres de l’île. Les indiens arawak ont utilisé le dessin comme technique d’expression, les roches à base de poudre, de riz, la farine ou encore le marc de café leur servaient d’outils pour leur fresque. D’où la découverte de ces fameux "Vévés" mis à jour par la fouille de certaines grottes, ces "Vévés" que l’on retrouve également dans de nombreuses œuvres consacrées au vaudou.

Peu après l'indépendance, (1804) le Roi Christophe, régnant sur la région Nord, crée une Académie de peinture au Cap Haïtien. De 1830 à 1860 la peinture historique et religieuse prend un grand essor.
Elle retrace avec un talent indéniable l'histoire de l'émancipation de ce peuple qui fut le premier à se libérer par ses propres moyens de l'esclavage. Elle chante la gloire d'une religion étonnante (le Culte Vaudou) qui assimile et métamorphose avec poésie et humour les personnages de la religion catholique ou les esprits venus avec les esclaves de l'Afrique profonde.
Grâce à un professeur américain et peintre de talent Peters DEWITT, qui créa après la guerre de 40, une école d'art et de peinture à Port au Prince, le monde découvre bientôt avec étonnement et admiration l'art naïf haïtien.
Les Haïtiens ont toujours possédé un goût prononcé pour la couleur, pour la parole magique du dessin et de la décoration. Beaucoup pensent que ce sont les aspirations profondes du Vaudou qui sont à l'origine de ce sens de la peinture.

1) Les Taïnos
Avant que les européens arrivent sur l’île d’Haïti, elle était habitée par des « indiens », les tainos, qui ne connaissaient pas l’écriture, mais maîtrisaient le dessin de signes utilisés pour les cultes ou les distinctions hiérarchiques. Ces signes-symboles, retrouvés dans les fouilles se retrouvent actuellement dans la peinture, la sculpture, les étendards...
 















 
 
 
 
 
 
 
 
1) l' Ecole du Nord: l'Ecole de Cap Haïtien
Dépeind la vie quotidienne dans la ville.
Chef de file: Philomé OBIN.


































2) L 'école du Sud : l'Ecole Jacmel.
Thèmes: la vie paysanne, les montagnes et la ville cotière
Chefs de file: Préfète DUFFAUT, Ismael SAINTCILUS



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 


















3) Les peintres animaliers
L'imagination des artistes est peuplée de toute une faune équatoriale, généralement africaine, mais parfois asiatique : lions, tigres ou girafes. La luxuriance de la végétation est évoquée dans des tableaux où éclate la douceur du paradis terrestre. Le lion et l'agneau s'y lient d'amitié...
Ces visions optimistes révèlent une fascination pour l'état de nature. Hors du réalisme, les artistes expriment les voeux d'un peuple malheureux.
Chef de file: Albott Bonhomme, Etienne Jackson

 














 


















4) Le mouvement Saint Soleil crée en 1972 par TIGA et Maud Gerdes Robart originalement en réaction à la dérive mercantile que semblait prendre l’art haïtien alors en pleine expansion.
Artistes : Antilhomme, Levoy Exil, Prospère Pierre-Louis, Louisiane Saint-Fleurant, Saint-Jacques, Saint-Jean et Denis Smith, Stevenson et Magda Magloire
En s’installant dans une petite communauté rurale (Soissons-la-Montagne, commune de Kenscof) suffisamment éloignée de la capitale, ces deux artistes-animateurs voulurent d’abord se distancer de l’agitation de la "République de Port-au-Prince" et se ressourcer aux racines profondes de la culture haïtienne .
Ces peintres privilégiaient l’instinct, les formes humaines  abstraites, et la symbolique vodou.

 























































De 1940 à 1950 , la peinture haitienne à une position enviable sur le marché, mais de 1962 à 1972 les artistes haitiens sont confrontés à un grande crise engendré par les bouleversements politiques et économique. Au cours de cette période, les touristes se font rare. De nombreux artistes disparaissent.
 
Mais à partir de 1972, c’est la reprise. A nouveaux l’euphorie. L’art haitien retrouve sa place de noblesse grâce à un petit groupe de peintre résistant qui à sut lutter durant les périodes noires du gouvernement.

Mais dès 1976-77 catastrophe ; doutes et suspicion s’installe dans les esprits. Des questions sur l’authenticité de certaines œuvres circulent.
Enfin n'oublions pas Jean-Michel Basquiat (1960-1988): mi haïtien mi portoricain, il commença comme artiste de rue peignant des graffitis, et devint ensuite un artiste d'avant-garde très populaire et pionnier de la mouvance dite "underground" (néo expressionniste).
Son style était très original, nerveux, violent et énergique.



3 commentaires:

  1. Perso, j'hesite entre Taïnos et l'ecole du Sud. Merci de nous faire decouvrir de belles choses! Celine

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  2. C'est une très belle initiative de faire ce blog et de diffuser ces infos sur la peinture haitienne. Mais pourquoi tu ne mets pas ton nom?

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  3. Merci beaucoup pour ton appréciation de l'art haitien. Mon nom est confidentiel et n'apporte rien de plus au blog. D'ailleurs tu n'as pas donné le tien :-) Anne

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